Mlle Scarabée... la presse


La Dépêche du Midi
Dimanche 19 août 2012.

RETOUR AUX SOURCES POUR LES MARIONNETTES

 L'association Les Amis de Mme Campan a organisé, les Rencontres marionnettes-théâtre», le samedi 12 août. Les premières marionnettes à entrer en scène sont celles de la Cie Poc-Poc, basée à Aignan dans le Gers. Composée d'artistes originaires de Sainte-Marie-de Campan, c'est à ce titre qu'ils ont été invités aux festivités, et nous présentent «Mlle Scarabée» (d'après un conte de Pierre Gripari).
 Éric Bacquerie et Babé Avila nous transportent dans l'île de la Réunion, cette même île qui leur a inspiré ce spectacle pour jeune public. Un peu de créole par l'oiseau, le narrateur, pour nous mettre dans l'ambiance, et aussitôt, Mlle Scarabée entre en scène. Elle cherche l'amour. Va-t-elle le trouver auprès de M. Matou ? Il lui fait une superbe démonstration de danse sur un air de hip-hop. Puis il laisse sa place à M. Cavallo qui, après une démonstration de Sapatéado, s'écroule de fatigue. Arrive M. Scarabée. Il ne danse pas, ne chante pas, mais fait des boulettes… ce qui fait énormément rire les enfants ! Pour qui Mlle Scarabée va-t-elle craquer ? Suspense… Elle a dû trouver l'amour, puisque nous entendons soudain des petits cris significatifs et nous découvrons 3 adorables bébés scarabées.


Sainte-Marie-de-Campan. Retour aux sources pour les marionnettes

 Avant de commencer le spectacle, Babé accueille les enfants et «dit un secret» aux plus petits. Les grands doivent se boucher les oreilles, ce qu'ils font de bonne grâce d'ailleurs. Babé leur explique alors qu'elle va se transformer en oiseau, avec une grande cape noire et un masque. Comme tout va se dérouler dans la pénombre, elle prévient les plus jeunes en leur faisant toucher le masque avec son bec «tout doux», afin de ne pas les effrayer.
 Un spectacle festif, avec un décor, une musique et des chants créoles, qui invitent au voyage. L'oiseau (le narrateur) invite les enfants et leurs parents à un voyage exotique, coloré, tendre. Ces charmantes marionnettes veulent nous transmettent un message : l'humilité et le naturel seraient-ils des atouts pour séduire ?
La Cie Poc-Poc fête ses 10 ans cette année. Babé n'avait de cesse que de remercier Sainte-Marie-de-Campan de leur avoir permis de fêter cet anniversaire au sein de leur commune natale, entourés de leurs anciens camarades.

 La Dépêche du Midi.

La Dépêche du Midi
Avril 2002

LES TROIS COUPS DE LA COMPAGNIE POC-POC

 Dans un appartement transformé en atelier extraordinaire, trônent deux drôles d'insectes, Melle Scarabée et son compagnon, M Scarabée, qui n'ont pas l'air d'effrayer Lucas, 4 ans, le petit dernier de la famille.Tirés à quatre épingles, les Scarabées sèchent côte à côte leur peinture fraîche, comme un couple qui s'apprête à sortir dans le beau monde.
 Ce sera le cas début juin, lors du deuxième festival l'Euro de nosauts, de La Barthe-de-Neste. Et leur "maman", Babet Avila, a déjà le trac pour ses marionnettes qui affronteront pour la première fois le grand public et le plus exigeant, celui des enfants. L'aboutissement d'un long mûrissement personnel. Elle découvre le monde des marionnettes à Paris, alors qu'elle travaille dans l'animation socioculturelle, à la croisée de nombreux domaines artistiques. " C'est à la fois l'écriture, la parole, le geste, le dessin, la peinture, la sculpture, la musique et toute l'animation théâtrale."
 Son premier spectacle sera pour sa fille Marie et ses petits amis. " Avec une patate et une guitare en papier mâché, j'ai interprété " Le Roman d'amour d'une patate ". C'est un vrai bonheur de pouvoir communiquer des émotions et des sentiments à un jeune public " raconte Babet.
 Elle prolonge l'expérience lors d'un séjour à lîle de la Réunion où elle se produit, pour le plaisir, dans les quartiers ou à la bibliothèque avecdes histoires puisées dans les livres et des marionnettes éphémères faites de matériaux naturels. " Je découvrais en même temps que le langage des marionnettes était international. Et puis ce travail de marionnettiste bénévole m'a permis de rencontrer d'autres artistes, musiciens, jongleurs, conteurs...Avec qui j'ai échangé savoir-faire et savoir être", pousuit Babet Avila.

    Créer un lien social
 De retour dans le berceau familial des Hautes Pyrénées et avec la complicité de son compagnon, qui a travaillé plusieurs années à la fabrication de décors de spectacles, elle conçoit un " castelet" à marionnettes puis se lance dans la confection de marionnettes très perfectionnées en élastomère.
 Création d'une forme en terre puis d'un moule, décoration, habillage, Babet devient sculpteur, artisan, décoratrice, couturière...avant de se transformer en poète puis en marionnettiste pour faire vivre ses personnages. " La manipulation est particulière car il n'y a ni fils, ni gaine, ni tiges."
 Elle donnera son premier spectacle, " Mademoiselle Scarabée ", adaptation d'un conte de Pierre Gripari, lors du festival L'Euro de nosauts à La Barthe- de- Neste, fin mai, après avoir donné en esclusivité de larges extraits à ses enfants et aux enfants du village de Labassère où elle réside.
 Mais son objectif est d'aller là où les spectacles n'installent pas forcément leurs chapiteaux." Je rêve d'utiliser des lieux comme les places de villages, les sqares ou les kiosques des parcs, les marionnettes sont un art populaire et notre théâtre se veut ambulant. Je suis convaincue que la pratique artistique des amateurs comme moi crée un lien social."

 Yves Guillerault.